Je me prénomme Didier (alias DDA).
Je peins pour exister, pour être l’artisan de mon bonheur.
Enfant, adolescent et même jeune adulte, il m’a été interdit d’ÊTRE, de me construire comme individu. J’ai été formaté, contraint, manipulé, afin de contribuer à la seule satisfaction narcissique du couple parental : « Sois parfait, mais n’ose surtout pas nous surpasser ! » Double injonction contradictoire et destructrice, croyez-moi.
Cela dit, je ne m’appesantirai pas davantage ici sur l’apparente normalité du contexte familial, ni sur la vie réelle derrière les volets clos. Les visages aux yeux vides et aux bouches closes que je peins sont autant d’indices de ce qui ne devait surtout pas être vu, de ce qui ne serait probablement jamais dit.
L’art, heureusement !
De 1992 à 1995, j’ai appris le dessin et la peinture à l’Institut Constantin Meunier, académie d’Etterbeek (Belgique), mais il me faudra encore 15 ans supplémentaires pour réveiller ma créativité… 15 ans pour me reconnecter à mes émotions enfouies… 15 ans pour me donner l’autorisation de m’exprimer par la peinture.
Vous l’aurez probablement remarqué, mon inspiration s’appuie aussi sur quelques références artistiques, dont voici les 3 principales :
- Louise Brooks, et la fin des années 1920,
- Amedeo Modigliani,
- les estampes japonaises.
« Dans chacune de ses toiles, Didier nous livre sa vérité de manière brute, sans détour. Ni feinte, ni tricherie. (…) Quant aux noms que Didier donne à ses toiles, ils nous mettent sur le chemin de la complexité qu’il vit à chaque instant. Didier ne s’imposera jamais à nous par lui-même. Mais à travers ses ouvrages, cet enfant-soldat sans armure désarme quiconque prendra le temps de s’arrêter, et nous révélera une part de nous-mêmes. » H.D.